Un garagiste mauricien a mis au point un carburant diesel à partir d’huile de cuisson usagée. Depuis sept ans, Michael Chan utilise ce biocarburant novateur pour un usage personnel.
Michael Chan, un garagiste ingénieux a fait les gros titres de la presse mauricienne. Ce passionné de mécanique doit sa célébrité à un biocarburant révolutionnaire qu’il a concocté à partir de l’huile de cuisson usée.
Le quotidien Defimedia rapporte que Michael Chan a développé un appareil capable de transformer de l’huile de cuisson usagée en carburant diesel. Depuis sept ans, l’homme n’a plus besoin de faire la queue à la station-service. Et pour cause, il se sert de son biocarburant novateur pour faire rouler ses deux voitures. Et cela pour une consommation mensuelle de 150 litres d’huile, a priori de moindre coût.
Moins porté sur le profit, le garagiste ne cache pas son penchant pour l’écologie. « De toute façon, je ne suis pas intéressé par seulement le côté commercial de la chose. En roulant ma voiture avec de l’huile de cuisson usée convertie en diesel, j’évite de jeter dans l’atmosphère environ 6,2 tonnes de CO2. Je ressens une satisfaction intérieure en pensant que je contribue ainsi à préserver l’environnement », indique-t-il dans les colonnes de Defimedia.
Réputé propre et 100% naturel, ce biodiesel à base de l’huile de cuisson aurait déjà été testé sur au moins 25 véhicules. « Je ne peux pas assurer s’ils sont encore en train de rouler avec le même procédé, car il n’est pas facile de trouver de l’huile de cuisson usée. Les grands hôtels s’en débarrassent certes, mais il est difficile d’en recueillir la quantité nécessaire pour la convertir en diesel. À Maurice, vous le savez, on n’a pas la culture de changer l’huile après un certain nombre d’heures de cuisson. On ne fait qu’en ajouter quand le niveau d’huile baisse dans le récipient de cuisson. C’est différent aux États-Unis et en Europe. Voilà pourquoi je pense que les automobilistes ne sont pas encouragés à utiliser l’huile de cuisson convertie en diesel pour leurs véhicules », explique Michael Chan, qui continue de s’approvisionner en huile usée pour un usage personnel.
Ce Mauricien a mis au point son carburant non polluant en janvier 2006, alors qu’il se rendait devant une station d’essence locale et notait que le prix de l’huile de cuisson était de Rs 22,50 le litre (0, 56 euro), alors que celui du diesel coûtait Rs 28,50 le litre (0,70 euro).
Après ses études secondaires à Maurice, Michael Chan s’est envolé pour l’Angleterre où il a étudié l’ingénierie automobile mais aussi le management en 1976, avant de retourner sur l’île cinq ans plus tard, c’est-à-dire en 1981.