Entre 2010 à 2012, les salaires étaient en progression continue à Maurice, selon l’institut de la statistique local, des chiffres aussitôt contestés par la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé.
A Maurice, des « augmentations continues » ont été notées sur les salaires durant ces dernières années, a fait remarquer Pradeep Dursun, un membre de la fédération des employeurs mauriciens, reprenant les chiffres publiés par Statistics Mauritius. Selon l’institut, ces évolutions ont été surtout observées dans trois principaux secteurs d’activités à savoir :
- L’agro-industrie où la moyenne des revenus a été de Rs 14 386 (359.18€)en 2011 contre Rs 14 061 « 351.07€) un an plus tôt. La progression s’est poursuivie jusqu’en 2012 où la moyenne a été de Rs 15 834 (395.33€) dans ce secteur.
- La construction, avec une hausse de Rs 2 375 (59.30€) sur deux ans, Rs 19 185 (479€) en 2011 contre Rs 18 260 (455.90€) en 2010 et Rs 20 635 (515.20€) l’an passé.
- Les services financiers et les assurances où les salaires sont passés de Rs 33 078 (825.87€) à Rs 36 761 (917.82€) entre 2010 et 2011, pour atteindre Rs 38 349 (957.47€) en 2012.
« C’est un démenti formel pour ceux qui clament que les salaires stagnent (à Maurice) », lance-t-on du côté du patronat, soulignant que des « augmentations continuent ont bel et bien eu lieu. » Cependant, la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP) n’est pas tout à fait du même avis. « C’est une moyenne qui inclut les salaires de tout le monde, y compris les big boss » a fustigé l’un de ses membres actifs, Reaz Chuttoo, sur lexpress.mu. Ce dernier affiche une certaine prudence par rapport aux chiffres de Statistics Mauritius.
« En se basant sur les salaires prescrits par le NRB (National Remuneration Board), il y a 100 000 Mauriciens qui touchent moins de Rs 6 000 (149.80€) par mois » alors que le seuil de pauvreté était fixé à Rs 6 200 (154.80€) en termes de revenues par mois en 2011 à Maurice, devait-il rappeler.
Selon toujours Reaz Chuttoo, les deux tiers de ces 100 000 employés travaillent pour le compte des zones franches, avec un salaire qui reste en dessous de Rs 4 300 (107.36€).
