Le défilé des témoins se poursuit aujourd’hui avec la comparution de John McAreavey, l’époux de la victime. Le procès du meurtre de Michaela Harte aura franchi une étape importante avec son témoignage crucial.
Le procès du meurtre de l’Irlandaise Michaela Harte entre dans le vif du sujet avec la comparution du mari de la victime. John McAreavey sera appelé à la barre des témoins en Cour d’Assises de Maurice ce mercredi 6 juin. Il a fait le déplacement sur l’île depuis le 18 mai pour témoigner dans le procès intenté aux présumés meurtriers de sa femme.
Lors de son contre-interrogatoire, John McAreavey devrait fournir des détails sur ce qui s’était réellement passé dans la journée du 10 janvier 2011, date à laquelle son épouse Michaela Harte a été retrouvée morte dans leur chambre d’hôtel au Legends à Grand-Gaube. Le couple se trouvait ce jour-là dans cet établissement pour leur lune de miel.
John McAreavey était attablé sur la terrasse de l’hôtel pour prendre le thé quand le drame s’est produit. Sa femme était allée chercher des biscuits dans leur chambre lors qu’elle est tombée nez-à-nez avec ses présumés meurtriers.
Avinash Treebhoowon et Sandip Moneea, anciens employés de l’hôtel Legends, ne s’attendaient pas à la voir à l’intérieur alors qu’ils étaient sur le point de commettre un vol.
Selon le dossier à charge, les deux suspects auraient étranglé à mort la touriste irlandaise avant de placer le corps dans la baignoire. Ils auraient laissé ouvert le robinet pour faire croire à une noyade.
Ne voyant pas sa femme revenir au bout de quinze minutes, John McAreavey aurait réglé la note avant de rejoindre sa femme dans leur chambre. C’est là qu’il a fait la terrible découverte.
Sur le banc des accusés, Avinash Treebhoowon, 30 ans, et Sandip Moneea, 42 ans, sont poursuivis pour le meurtre de cette enseignante de 27 ans, fille d’un célèbre manager d’une équipe de football en Irlande du Nord, Mickey Harte.
Au cours de son audition lundi,
Raj Theekoye, ancien valet de chambre au Legends et témoin vedette de l’accusation, a expliqué en Cour d’assises, qu’il avait vu de ses propres yeux Avinash Treebhoowon et Sandip Moneea sortir de la chambre 1025, le lieu du crime, le jour du meurtre. Selon lui, ses deux collègues avaient l’air « préoccupés ». Peu de temps auparavant, il affirme avoir entendu des cris « d’une femme en détresse » provenant de cette même chambre.
John McAreavey est accompagné de sa sœur Claire McAreavey dès le début du procès aux Assises mauriciennes. Celle-ci a demandé aux médias de respecter l’intimité de sa famille durant ce moment douloureux que traverse son frère. « C’est un moment très pénible pour nos deux familles et les jours à venir seront très difficiles pour nous », déclare-t-elle. A l’allure où vont les choses, l’audience de l’affaire Harte ne prendra pas fin avant une semaine, selon la presse mauricienne.
Source : Defimedia