Au lendemain du terrible accident d’autobus qui a tué au moins dix personnes à Sorèze, la communauté mauricienne est en émoi. Un jour de deuil national a été décrété dans l’île soeur.
Un mois après les inondations meurtrières survenues à Port Louis, c’est un nouveau drame qui a endeuillé Maurice. Hier, sept femmes et trois hommes ont perdu la vie dans un grave accident de bus, à Sorèze (selon le bilan provisoire livré hier par les autorités).
Le véhicule - une Blue Line datant de 2007 - roulait en direction de Port-Louis, lorsque les freins ont lâché, selon les premiers éléments de l’enquête. Le bus bondé qui transportait une soixantaine de personnes a alors fait une sortie de route avant de finir sa course couché sur le bord de la voie.
Le bilan provisoire communiqué par les autorités mauriciennes faisait aussi état de 40 blessés parmi lesquels 27 ont été hospitalisés à Jeetoo et trois autres ont été admis à l’hôpital Victoria. La plus jeune victime serait Dinesh Cheeneebash, selon l’Express de Maurice qui détaille les noms de plusieurs victimes.
Ce terrible accident de la circulation a notamment tué trois jeunes femmes âgées de moins de 25 ans, une étudiante chinoise en voyage d’étude dans l’île soeur, et le chauffeur du transport en commun Deepchand Guness.
Grièvement blessé, l’homme n’a pas survécu à ses blessures, malgré le travail des secours. Le quinquagénaire qui comptait 24 ans d’ancienneté au sein de son entreprise laisse derrière lui une femme et trois enfants.
En ce qui concerne le receveur - celui qui récupère les paiements des voyageurs - le travailleur a été conduit au service des soins intensifs de l’hôpital Jeetoo. Ce drame qui s’est produit dans le Nord-Ouest de Maurice hier matin a mis en émoi l’île soeur.
Comme au lendemain des inondations meurtrières du week-end pascal, un jour de deuil national a été décrété pour permettre aux habitants de se recueillir et d’honorer la mémoire des disparus.
A la tristesse se mêlent aujourd’hui l’incompréhension et la colère. Et pour cause, certains usagers pointent du doigt le comportement dangereux des chauffeurs de bus mauriciens qui négligeraient régulièrement les consignes de sécurité ( non-respect des limitations de vitesse, de la capacité d’accueil, dépassements dangereux, etc).
Selon la presse mauricienne, un rapport d’ingénieur avait mis en avant les défaillances des ces bus achetés en Inde, soulignant que ces transports en commun présentaient un problème de freinage et que les normes de secours n’étaient pas toutes respectées. Les chauffeurs se plaignaient également d’un manque de visibilité.