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Il y a encore 2 ans, six marins malgaches étaient encore des salariés de la campagne de pêche mauricienne, Hung Ming Shipping. Mais depuis l’an dernier, ils n’ont plus touché leur salaire et se retrouvent obligés de vivre à bord du Glory II.
Le bateau de pêche mauricien, Glory II n’a plus bougé de la rade de Port-Louis, depuis maintenant deux ans. A son bord se trouvent, Guido Fredo, Jacques Nestor, Tsaramila, Letovona Razakasoa Junot, Razafindramora Serge Leonard et Zafisolo Rolland. Des marins malgaches en situation irrégulière en territoire étranger qui n’ont pas le moyen de rentrer au pays. Selon ces marins : "On se sent comme des prisonniers vivant sur l’eau…". La compagnie de pêche qui les employait a été confrontée à des problèmes financiers brusques, d’où l’arrêt soudain de toute activité du bateau. Pourtant les marins l’occupant n’ont pas le droit d’abandonner le navire. En outre d’être obligés de rester à bord, les six marins n’ont pas été non plus rémunérés depuis 2015. Ils n’ont pas pu revoir leur famille depuis tout ce temps. L’un d’eux a perdu son père mais ne pouvait pas rentrer l’enterrer faute d’argents.
Pour leur survie, Hung Ming Shipping verse aux six marins la somme totale de 1 200 Rs par mois. Quant à leur salaire, malgré des promesses formulées à plusieurs reprises, le payement n’a jamais eu lieu. Selon les marins : "Avant, tout allait bien", "Mais en 2014, nous avons commencé à avoir quelques difficultés à toucher notre salaire. Le problème s’est accentué au fil des mois. Puis, en juin 2015, nous n’avons plus rien reçu comme salaire".
Le syndicat des marins, Maritime Transport and Port Employees Union s’est engagé à apporter son soutien aux marins malgaches depuis 2014. D’après le négociateur Iyaroo Pillay, ces marins pourront bénéficier de billets d’avion pour rentrer ainsi que d’une allocation.