Dans le cadre d’une enquête approfondie, la commission anticorruption (Icac) décortiquera cette semaine les dossiers concernant les personnes suspectées d’être des maillons dans le trafic de drogue. Une cinquantaine de skippers et de propriétaires de bateaux sont dans le viseur de la commission.
La commission anticorruption (Icac) approfondit son enquête sur le trafic de drogue sur l’axe Maurice-Réunion-Madagascar. Plusieurs personnes suspectées d’être liées au trafic de drogue et de blanchiment d’argent seront convoquées, précise la commission. Ces personnes devront entre autres justifier les biens accumulés.
Une cinquantaine de skippers et de propriétaires de bateaux de plaisance seront convoqués à partir de cette semaine pour venir justifier les biens accumulés. "C’est l’enquête sur le blanchiment de l’argent provenant du trafic de la drogue, lancée depuis octobre, qui nous a permis de dresser cette liste de personnes qui possèdent des biens suspicieux", confie au Défi Plus un haut cadre de l’Icac. Une demande de "disclosure order en Cour suprême" permettra aux enquêteurs de l’Icac d’avoir accès à tous les avoirs et les biens de ces personnes suspectées d’être des maillons dans le trafic de drogue. "Nous allons éplucher leurs revenus, leurs dépenses, leurs acquisitions, leurs biens mobiliers et immobiliers et leurs comptes en banque. Ils vont devoir tout justifier", explique ce haut cadre. L’Icac fera aussi une demande auprès du Bureau des passeports pour avoir un relevé des voyages à l’étranger de ces personnes et de leurs proches.
>>>Maurice : lutte acharnée contre le trafic de drogue
L’enquête de l’Icac portera également sur les proches de cette cinquantaine de skippers et de propriétaires de bateaux. "Nous soupçonnons que nombre d’entre eux ont utilisé leurs proches comme prête-noms. Comme le cas de cette mère qui a donné à son fils un bateau comme cadeau d’anniversaire", relate la source. Ce haut cadre de l’Icac explique que la commission est en présence de renseignements fiables "à l’effet que certains ont des appartements sur le littoral et d’autres roulent en limousine". À l’Icac, tout a été mis en place pour le bon déroulement de cette enquête qui s’annonce très longue, compte tenu du nombre de protagonistes, précise Défi Plus.
A LIRE AUSSI :
Plus d’actualités sur l’île Maurice