Ce que le gouvernement espérait faire dans le calme est tombé à l’eau. Le jour du scrutin a été placé sous le signe de la violence pour certains électeurs.
Mercredi 10 décembre, Paul Bérenger se félicitait pourtant de la bonne tenue des élections dans les circonscriptions respectives. Toutefois, les actes de violences ont été constatés dans quelques localités. Ils ont d’ailleurs commencé à Plaine-Verte où des partisans de l’alliance PTr-MMM et ceux du FSM se sont attaqués à coups de bâton et de pierre aux centres de vote à l’école Jean Lebrun et Idrice Goomany.
La bagarre a commencé suite à une prise de bec qui a nécessité l’intervention de la police antiémeute, la section canine ainsi qu’un hélicoptère. Durant l’affrontement, un officier de police et huit personnes ont été blessés par des jets de pierre. Ils ont dû être amenés à l’hôpital Jeetoo pour des soins. On n’a pu disperser la foule que vers 18 h 30, elle était composée d’environ 500 personnes.
Du côté de Curepipe et de Trois-Boutiques, les litiges ont aussi éclaté. L’un avait impliqué Michael Sik Yuen, l’ancien ministre tandis que l’autre concernait un autre face-à-face entre militants. Les candidats ne sont pas en reste dans ces affrontements. Les gardes du corps de Nandanee Soornack ont menacé les photographes pour avoir pris des photos de leur patronne. Un officier de la commission électorale a dû régler le litige.
Navin Ramgoolam s’en est pris à un cameraman de la télévision publique pour avoir bousculé, par inadvertance, la candidate travailliste Sheila Bappoo. Débarquant au n° 5, il n’a pas apprécié de voir un officier de police, discuter avec des agents de l’alliance Lepep. Celui-ci a été transféré dans la minute qui a suivi.
Du côté de Bon Accueil SSS, hier, une centaine de militants de l’alliance Lepep se sont mobilisés pour surveiller une clôture. L’un des partisans du camp opposé semblait roder autour de ladite clôture. « Aux abords de presque tous les centres de vote, des agents n’hésitaient pas à franchir la zone de neutralité de 200 mètres pour des démonstrations de force et interpeller des électeurs. Plusieurs plaintes ont d’ailleurs été portées à la commission électorale pour non-respect de la zone de délimitation », comme le rapporte le site de l’express.mu.
Au final, le taux de participation était aux législatives pour le mercredi 10 décembre était de 74,11 %. Aux législatives de 2010, il était de 77,82 %. Il y a eu un fort pourcentage d’abstention dans certaines villes.