Douze pirates somaliens, voyageant à bord d’un vol militaire spécial, sont attendus à Maurice aujourd’hui. La justice mauricienne sera chargée de statuer sur leur sort.
L’île Maurice a donné une suite favorable à la
proposition de l’Union européenne, pour juger sur son territoire les 12 pirates somaliens récemment interpellés dans l’Océan indien.
« Nous avons respecté nos engagements vis-à-vis de la communauté internationale et de l’Union européenne », déclare le ministre mauricien des Affaires étrangères, Arvin Boolell.
Selon la presse mauricienne, les pirates doivent arriver sur l’île sœur ce vendredi 25 janvier dans la soirée, par un vol militaire spécial, sous l’escorte des soldats français basés à Djibouti.
« En principe, c’est vers 19h00 que l’avion est attendu sur le sol mauricien. Afin de mener à bien cette transition, nous allons être épaulés par les éléments de la SSU, la Traffic Branch et d’autres équipes. A notre niveau, nous mettons tout en œuvre pour que le « handing over » se passe sans problème », explique Pragassen Vudamallay, le patron de la police des Casernes centrales.
Quelques heures avant ce transfert, toutes les dispositions ont été prises pour placer sous haute sécurité plusieurs endroits, par où les pirates doivent passer, depuis leur arrivée à l’aéroport jusqu’à la prison d’Alcatraz à Phœnix. Mais au final, ils devront être transférés à la prison de Beau-Bassin, où ils seront détenus en attendant leur procès.
La justice mauricienne est appelée à statuer sur le sort des pirates d’ici deux semaines. D’après Defimedia, « une peine maximale de 60 ans de servitude pénale est prévue pour ceux jugés coupables ».
Jusqu’ici, les Seychelles étaient le seul pays au monde, avec le Kenya, à avoir conclu un accord avec l’Union européenne pour juger et emprisonner des pirates appréhendés dans l’Océan indien. Mais aujourd’hui, Maurice se montre lui aussi disposé à accueillir 12 à 15 pirates dans ses prisons.
« Nous n’accepterons que les pirates envoyés par l’Union européenne par le biais de l’Atalante des autorités britanniques avec lesquelles nous avons conclu un accord lors du sommet de Londres auquel j’avais participé avec le Premier ministre Navin Ramgoolam », précise le chef de la diplomatie mauricienne Arvin Boolell.
Les 12 pirates, attendus ce vendredi 25 janvier, ont été interpellés par les forces américaines lors d’une opération en mer le 5 janvier dernier au large des côtes somaliennes. Après leur interpellation, ils ont été remis aux forces européennes. Leur procès aura lieu dans une salle spécialement aménagée à la cour intermédiaire de Maurice.