Le programme SmartFish-II pour la gestion durable des ressources halieutiques dans la région inclura désormais un système de surveillance par satellite. Il sera aussi soutenu par l’UE à hauteur de 16millions d’€.
La phase II du programme SmartFish a été actée jeudi 6 mars à Maurice par la signature d’une convention entre la COI et l’UE pour un soutien financier de 16 millions d’€. Cet appui renouvelé de Bruxelles couvrira une période de 3 ans et demi et concernera 20 pays de l’Afrique orientale, australe et de l’Océan Indien, avec comme principal objectif : « développer un secteur régional des pêches durable et générateur de revenus et d’emplois ».
Tout en capitalisant les acquis de la première phase du programme (de mars 2011 à septembre 2013), la COI et son principal partenaire prévoient « un recentrage des activités sur certaines filières stratégiques en termes de création de richesses et de contribution à la sécurité alimentaire » au cours du SmartFish-2, a annoncé durant la cérémonie de signature Cécile Tassin-Pelzer, représentante de la délégation de l’UE à Maurice.
La prochaine étape consistera par ailleurs à renforcer la surveillance de la pêche au niveau de l’Indianocéanie avec un tout nouveau système par satellite, le SIGMA VMS. Le déploiement de cet outil - développé dans le cadre du Plan régional de surveillance des pêches ou PRSP- témoigne de « la volonté des pays membres de la COI de lutter ensemble contre la pêche illégale, préjudice net pour nos économies et nos environnements marins », a réitéré hier le Secrétaire général de la COI, Jean Claude de l’Estrac.
Ce dernier d’insister par ailleurs sur la nécessité pour la région de disposer de tous les moyens permettant une exploitation durable de ses ressources halieutiques étant donné l’enjeu économique que cela représente. En effet le secteur de la pêche génère à lui seul 12 000 emplois directs et près de 20 000 emplois indirects. Par ailleurs, « plus de 20% du thon commercialisé dans le monde provient de l’océan Indien, soit près d’un million de tonnes pour une valeur marchande au débarquement de quelque 2 milliards de dollars », soit plus d’1,4 milliard d’€, poursuit encore le SG de la COI sur des propos rapportés par le portail malgache Moov.mg.
La gestion durable des réserves en poissons ne se limite pas seulement à écarter tout risque de pêche illégale pour la COI et ses principaux partenaires financiers et techniques, en l’occurrence l’UE et la FAO. Le programme SmartFish, vise également à limiter autant que possible les pertes post-capture de poissons qui menacent à long terme la sécurité alimentaire de plusieurs millions de personnes.