Un enfant est une personne qui a le droit d’être éduqué, soigné, protégé quel que soit l’endroit du monde où il est né. Il a aussi le droit de s’amuser, d’apprendre et de s’exprimer, souligne la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Ce texte a été de 54 articles a été adopté par les Nations Unies en 1989 et a été ratifié par 191 pays sur 193. Seuls la Somalie et les Etats-Unis n’ont pas ratifié ce texte. En cette journée internationale des droits de l’enfant, force est de constater qu’il reste encore beaucoup à faire pour promouvoir les droits de l’enfant.
En 1954, l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) recommande que « tous les pays instituent une journée mondiale de l’enfance qui sera consacrée à la fraternité et à la compréhension entre les enfants à travers le monde, et marquée par des activités propres à favoriser le bien-être des enfants à travers le monde entier ». L’idée fait son chemin et le 20 novembre 1959, l’ONU adopte la Déclaration des Droits de l’Enfant. Le 20 novembre 1989, la quasi totalité des membres de l’ONU ratifient la Convention des Droits de l’Enfant. Les Etats-Unis ont signé le texte, mais ne l’ont pas ratifié car la convention prévoit la suppression de la peine de mort, encore en vigueur dans le pays. La situation de politique intérieure empêche à la Somalie d’adopter le texte.
22 ans après l’adoption de ce traité qui reste le traité le plus ratifié au monde, des actions ont été menées à travers le monde pour améliorer la vie des enfants. Mais le chemin est encore long et semé d’embûches pour procurer une vie meilleure et épanouie aux enfants à travers le monde. En 2009, 9 200 000 enfants mouraient encore de la maladie avant leurs 15 ans. le SIDA reste un fléau pour les enfants, notamment en Afrique subsaharienne où les traitements ne sont pas toujours disponibles. Plus de 4 millions d’enfants meurent chaque année de malnutrition avant même d’atteindre l’âge de 5 ans.
Aujourd’hui plus de 200 millions d’enfants travaillent à travers le monde. Ils sont contraints de travailler pour leur survie et celle de leur famille. Souvent cantonnés à des activités difficiles pour leur âge, la santé physique et mental des enfants subit des conséquences souvent irréversibles et le développement de l’enfant est ne peut se faire normalement. 250 000 enfants dans 20 pays de la planète participent à des conflits armés. Ils sont soldats, démineurs ou encore espions. Ils apprennent à tuer et à torture et au moins 2 millions d’enfants sont morts ces 10 dernières années dans des conflits déclenchés par des adultes. Plusieurs millions d’enfants sont prostitués ou exploités sexuellement à travers le monde pour le bon plaisir et le profit de certains adultes.
Avec l’instauration de cette journée, l’ONU a voulu attirer l’attention sur le bien-être de l’enfant qui constitue un élément essentiel pour le développement d’un pays. La France est l’un des pays qui respecte le mieux la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Néanmoins, la pauvreté touche plus de 2 millions d’enfants en France qui n’ont pas accès à l’éducation, aux soins, ou à un logement. En tant que pays signataire, la France a l’obligation de faire connaître le texte des droits de l’enfant par tous les moyens. Un sondage UNICEF-SOFRES effectué en novembre 2010 auprès des jeunes de 13 à 18 ans montre que seuls 24% d’entre eux avaient déjà entendus parlé de cette Convention Internationale.
Cette journée internationale est le moment approprié pour allumer le projecteur sur les droits auxquels un enfant peut prétendre. La question du bien-être est essentielle car l’enfant constitue l’avenir d’un pays.