JO de Paris 2024 : comme en 1948, Daniel Rebiffé portera la flamme olympique

L’opportunité de revivre une expérience déjà vécue en 1948

À partir du mois de mai, une cohorte de 11 000 relayeurs s’engagera dans un périple depuis Marseille jusqu’à Paris en portant la flamme olympique, marquant ainsi l’approche tant attendue des Jeux olympiques en France. Alors que la liste complète des participants n’a pas encore été dévoilée, une figure émérite est désormais confirmée : Daniel Rebiffé. Âgé de 99 ans, ce sportif d’antan a été choisi pour porter à nouveau le flambeau olympique. Cela lui donnera l’opportunité de revivre l’expérience qu’il avait déjà vécue lors des Jeux olympiques de Londres en 1948.

"J’ai eu la larme à l’œil"

Recevoir une lettre du président du Comité d’Organisation des Jeux olympiques, Tony Estanguet, a été un moment émouvant pour Daniel Rebiffé. "Cela a été quelque chose de très émouvant. J’ai eu la larme à l’œil", a-t-il confié à RTL. Le nonagénaire aura ainsi l’occasion de transmettre aux jeunes générations les récits de l’après-guerre. Ancien athlète, il a intégré la Garde républicaine après le conflit et fut l’un des 25 athlètes sélectionnés en 1948 pour parcourir en relais, avec des moyens rudimentaires, la distance entre Genève et le Luxembourg. "Nous avions fait 550 kilomètres, nuit et jour, seulement accompagnés d’un motard devant et un motard derrière, sans média", se remémore-t-il.

Un flambeau conçu en fonte et en aluminium à l’époque

Le flambeau olympique était à l’époque conçu en fonte et en aluminium. Loin d’être aussi maniable qu’aujourd’hui, il représentait un défi physique considérable pour les relayeurs. "On ne pouvait pas le porter trop près de notre corps. Il fallait tendre le bras et ça pesait très lourd. Mais on ne sentait pas notre fatigue même si nos chevilles avaient doublé de volume quand nous sommes arrivés", se souvient Daniel. Il aura le privilège de porter la flamme dans les rues d’Étampes, sa terre d’origine dans l’Essonne. Ce sera un moment chargé de symboles alors qu’il s’apprête à célébrer un siècle de vie.

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