Un appel à manifester a été lancé par plusieurs formations non-indépendantistes de droite de Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la visite présidentielle en novembre.
François Hollande va effectuer sa première visite officielle en Nouvelle-Calédonie après la réunion du G20 qui se tiendra à Brisbane, en Australie du 16 au 18 novembre. Dirigé par le Pierre Frogier, le Rassemblement-UMP s’est associé hier à l’appel à manifester annoncée la semaine dernière par l’ancien président du gouvernement Harold Martin, une « manifestation pacifique » en faveur du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France.
« L’Etat doit accompagner la Calédonie vers un destin commun dans la France », a déclaré M. Frogier, qui reproche au « gouvernement socialiste de ne pas faire connaitre sa vision de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ».
Le parlementaire a affirmé avoir écrit à Manuel Valls pour l’interpeller sur le sujet.
En 2018 au plus tard, un référendum d’autodétermination devra avoir lieu en Nouvelle-Calédonie. Un processus de décolonisation est en cours depuis la signature de l’accord de Nouméa entre l’Etat, la droite non-indépendantiste et les indépendantistes kanaks, en 1998.
« Il faut que le président de la République puisse sentir et comprendre qu’il y a une majorité de gens dans ce pays, qui veut rester dans la France », avait déclaré la semaine dernière Harold Martin.
Manuels Valls avait prôné un Etat « neutre et impartial, à équidistance entre les indépendantistes et les non-indépendantistes » lors de la réunion du comité des signataires de l’accord de Nouméa le 1er octobre à Matignon. « La question de l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté relèvera des seuls citoyens calédoniens », avait-il également déclaré.
A l’approche des échéances cruciales pour l’avenir de l’île, le milieu politique calédonien est marqué par de profondes divisions et rivalités personnelles au sein des deux grandes familles, non-indépendantiste et indépendantiste.