En Nouvelle-Zélande, les victimes de violences conjugales auront droit à un congé payé de 10 jours.
Le congé payé sera une manière pour l’employeur de montrer son soutien aux salariés victimes de violence conjugale. La mesure vient d’être adoptée par 63 voix contre 57 par le Parlement néo-zélandais mercredi 25 juillet.
Les victimes auraient droit à une dizaine de jours, qu’elles pourraient utiliser de façon intermittente ou continue. Comme l’explique la députée du Parti vert Jan Logie, ce congé spécifique devrait aider les victimes à "mettre un terme aux violences et d’obtenir de l’aide sans craindre de perdre leur emploi". Cette mesure est favorable autant pour les victimes, que pour les employeurs, a-t-elle revendiqué après le vote de la loi. Avant la Nouvelle-Zélande, les Philippines avaient déjà créé en 2004 un congé de 10 jours pour les victimes de violences conjugales.
Ce congé spécifique a pour objectif d’aider les victimes dans leur démarche : fuir le foyer, assister à des audiences en justice, déménager ou trouver de nouvelles écoles pour leurs enfants. Les députés de l’opposition ont évoqué quant à eux le risque pour les victimes de ne plus retrouver d’emploi. "Les employeurs vont se mettre à scanner les candidates en se demandant si elles risquent d’être victimes de violences conjugales parce qu’au final, cela affectera leur activité", a déclaré Mark Mitchell, du Parti national.
La députée Jan Logie a déploré en outre que l’aide aux victimes de violences conjugales tarde trop souvent. "Nous attendons que la situation devienne vraiment mauvaise, que quelqu’un se fasse tuer, et alors nous nous en préoccupons", dénonce-t-elle. Cette mesure a été par ailleurs abordée suite aux données alarmantes des associations. Selon les statistiques, le taux d’homicide commis au sein de la famille néo-zélandaise est plus de deux fois plus élevé qu’en Australie, au Canada ou en Grande-Bretagne.