Alors que l’Australie connait les pires inondations de son histoire, la Réunion est elle durement frappée par la sécheresse. Ces phénomènes climatiques illustrent un dérèglement important du climat. En ce qui concerne le déficit pluviométrique record observé sur notre département, le courant froid baptisé La Niña ne serait pas étranger au malheur des Réunionnais.
La pluie se fait attendre à la Réunion, plus que cela, elle se fait désirer. Pendant ce temps, les Australiens voient leurs maisons disparaître sous les eaux, totalement impuissants. Ces deux phénomènes climatiques qui font l’actualité, sont en partie expliqués par le déplacement d’un courant froid, nommé La Niña. Ce dernier venu du Pacifique, s’étend sur une surface près de deux fois supérieure à celle des Etats-Unis.
Les Alizés entrainent donc les eaux de l’Est du Pacifique vers l’Ouest. Résultat, on observe une accumulation d’eau chaude, laquelle favorise la formation d’épisodes pluvieux à certains endroits et d’importantes sécheresses dans d’autres secteurs. L’île intense fait face au second problème.
Pour les scientifiques de Météo France Réunion, durant ces quarante dernières années, jamais les chiffres de la pluviométrie n’avaient été aussi inquiétants. En Australie, ce sont plus de 200 000 personnes qui sont déclarées sinistrées. Dans notre île, des dizaines d’agriculteurs ont vu leur travail anéanti par la sécheresse. Si le Préfet n’a pas classé le département en état de catastrophe naturelle, l’annonce ce jeudi de la mise en place de restrictions d’eau sur le territoire est loin de rassurer la population.