Huit baleines à bec de Longman, une espèce très rare, se sont échouées sur une plage au sud de la Nouvelle-Calédonie ce week end. Deux d’entre elles, longues de six mètres, se trouvaient toujours sur place hier soir.
Echouage rarissime sur le littoral calédonien, plus exactement dans la baie de Somme (sud). Huit baleines à bec de Longman, qui apparaissent rarement dans les eaux peu profondes, ont été découvertes échouées sur la rive samedi pour une raison inconnue.
Immédiatement, les équipes de secours sont intervenues sur place pour tenter de repousser les cétacés vers le large. Malgré le déploiement d’un moyen important, quatre baleines n’ont pas survécu, alors que deux autres se trouvaient toujours sur la plage lundi soir.
Cette espèce de baleine, jamais vue en Nouvelle-Calédonie, vit généralement en grande profondeur, à 1 000 mètres au dessous de la surface de la mer, précise Le Figaro.
Claire Garrigue, experte auprès de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) et spécialiste des cétacés, a essayé d’expliquer pourquoi les mammifères marins ont atterri sur le littoral calédonien : "Si elles sont là, c’est qu’elles sont malades ou qu’elles sont désorientées. Nous attendons le résultat des prélèvements faits sur les baleines décédées pour en savoir plus", a-t-elle déclaré dans des propos relayés par Le Figaro.
Cet échouage de baleines intervient alors qu’un important déversement de déchets chimiques vers la mer a eu lieu la semaine dernière suite à la rupture d’une canalisation d’évacuation dans une usine de traitement de nickel, située dans la région. "On ne peut vraiment pas répondre à ce type d’interrogation pour le moment", a affirmé Claire Garrigue, qui refuse à ce stade de faire un lien entre les deux incidents.
Selon cette spécialiste des cétacés, "pas plus d’une douzaine d’échouages de baleines de cette espèce a été observée jusqu’alors". Afin de comprendre les causes éventuelles de cet échouage, trois baleines mortes ont été enterrées sur un terrain municipal de la commune du Mont-Dore, de manière à ce que les scientifiques puissent plus tard recueillir leurs squelettes, conclut Le Figaro.