A l’heure du mythe du "zéro mort", la mise au point d’un traitement qui pourrait sauver la vie à 25% des blessés au combat est une avancée majeure.
Selon le site Le Vif, une équipe de chercheurs australiens a rapporté mercredi avoir mis au point un traitement susceptible d’accroître les chances de survie des soldats grièvement blessés sur le champ de bataille.
L’équipe issue de l’University James Cook affirme que ce traitement pourrait potentiellement diminuer la statistique de morts au combat. Si ses essais cliniques sont concluants, il pourrait s’agir de la première avancée majeure dans ce domaine depuis la guerre du Vietnam.
Sur le champ de bataille, que ce soit en Irak ou en Afghanistan, les statistiques des chercheurs disent que "87% des décès surviennent dans les 30 premières minutes, avant même que les soldats ne puissent rejoindre un centre de soins. Cet intervalle de temps est crucial", explique Geoffrey Dobson, qui a mis au point le traitement avec son associée Hayley Letson. "Environ 25% des victimes pourraient potentiellement survivre", a-t-il ajouté.
Le traitement, qui utilise une drogue appelée adénocaïne (un mélange de lidocaïne, d’adénosine et de magnésium), augmente les chances de survie des victimes dans les premières minutes après leur blessure. En effet, la prise d’adénocaïne augmente la tension artérielle, ce qui permet de supporter le choc plus longtemps. Mais cette tension ne doit être ni trop basse ni trop haute pour éviter les risques de pertes de sang supplémentaire, a expliqué le chercheur.
L’intérêt réside dans l’infime quantité de sérum nécessaire : une seule dose administrée dans les premiers instants, et une seconde pour stabiliser le blessé avant son évacuation. Le traitement doit encore subir les essais cliniques de l’armée américaine. Il n’a été testé que sur des rats et des porcs.