Pour l’édition 2011, le comité Nobel a mis à l’honneur la gent féminine. Ainsi, trois défenseures des droits des femmes se sont vues attribuer le prix Nobel de la Paix. Il s’agit de la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, et une autre militante libérienne Leymah Gbowee, ainsi que l’activiste yéménite Tawakkul Karman.
Ellen Johnson Sirleaf est la première femme chef d’Etat en Afrique. Par un pur hasard du calendrier, elle a été nobeliséé à quatre jours de l’élection présidentielle, alors qu’elle n’est pas donnée favorite à sa propre succession. Agée de 72 ans, la présidente libérienne, une ancienne diplômée d’Harvard, est surnommée " la Dame de fer " dans son pays. Elle est devenue la première femme présidente africaine il y a six ans, soit en 2005.
Quant à sa compatriote, la Libérienne Leymah Gbowee, elle s’est attiré la sympathie du comité Nobel pour avoir fondé le mouvement pacifiste " Women of Liberia Mass Action for Peace ".
La troisième lauréate du Nobel de la Paix 2011, mais non la moindre, est une grande figure du " printemps arabe ", la Yéménite Tawakkul Karman. Cette activiste, une ancienne professionnelle des médias, s’est bâti une solide réputation pour avoir créé en 2005 le groupe " Femmes journalistes sans chaînes ".
Le prix Nobel de la paix 2011 a été décerné conjointement à ces trois femmes pour récompenser leur lutte non violente en faveur de la sécurité et les droits de leurs congénères féminines.
Par ce choix, le comité Nobel entend " contribuer à mettre fin à la répression dont les femmes sont toujours victimes dans de nombreux pays et exprimer le grand potentiel que les femmes peuvent représenter pour la paix et la démocratie ".