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La Russie a décrété un cessez-le-feu d’une durée de 30 heures à l’occasion des fêtes pascales. Kyiv avait accepté de respecter cette pause humanitaire.
Il s’agit de la plus longue trêve proposée depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022. Pourtant, quelques heures à peine après le début de ce moment de répit, des accusations de violations sont apparues.
Vladimir Poutine a décidé de réaliser une trêve pendant les fêtes de Pâques. Il a communiqué l’information lors d’une intervention télévisée : "Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe décrète une trêve de Pâques aujourd’hui, de 18 h (15 h GMT,) à minuit entre dimanche et lundi (21 h GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période".
Dimanche 20 avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué que la Russie avait poursuivi ses opérations militaires. Il a évoqué 59 tirs d’obus et cinq tentatives d’assaut sur la ligne de front, dès les premières heures de la matinée. Selon lui, la Russie cherche à faire croire à une volonté de paix tout en continuant ses offensives. Des attaques de drones ont aussi été signalées dans la région de Kherson, selon le gouverneur local.
Le président ukrainien a réagi publiquement sur le réseau X, dénonçant des violations claires du cessez-le-feu. Il a déclaré que les forces ukrainiennes restaient prêtes à répondre à toute agression. Malgré cela, il a proposé une extension du cessez-le-feu au-delà du 20 avril, si la Russie montrait un réel engagement.
La Russie avait prévenu que ses troupes riposteraient immédiatement en cas de provocation. Mais les Ukrainiens restent sur leurs gardes. Le président ukrainien a souligné que Moscou n’inspirait aucune confiance. Il a mis en doute la sincérité de l’initiative russe. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiga, a, lui aussi, effectué une mise en garde : seules les actions comptent, pas les promesses.
La trêve de Pâques, célébrée le même jour par les orthodoxes et les catholiques, n’a pas suffi à apaiser les tensions. L’Ukraine réclame des preuves concrètes d’un engagement de Moscou. À ce jour, la méfiance domine, et les combats semblent se poursuivre malgré les appels à la paix.