Si la situation sanitaire liée à la variole du singe s’améliore, l’épidémie n’a pas totalement disparu. Ce n’est pas encore le moment de crier victoire.
Les autorités sanitaires constatent une évolution de l’épidémie de variole du singe, mais ce n’est pas encore terminé. "On s’achemine vers la fin, mais on n’y est pas encore", déclare le virologue Jean-Claude Manuguara. Depuis mai, plus de 70 000 cas de la maladie ont été recensés dans une centaine de pays. "Une épidémie de +monkeypox+ si importante en si peu de temps, c’est du jamais vu", a souligné ce chef de l’unité Environnement et risques infectieux à l’Institut Pasteur sur les propos repris par France24. A la mi-octobre, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS a déjà mis en garde contre le ralentissement de l’épidémie. Cela peut être plus dangereux, "car on peut penser la crise terminée et baisser notre prudence", a le patron de l’organisation onusienne.
Selon plusieurs experts, le ralentissement de l’épidémie de la variole du singe est largement dû au changement de comportements au sein des communautés à risque, notamment les homosexuels. Les résultats des enquêtes ont révélé que plus de 50% des hommes ayant des relations avec des hommes ont baissé de manière significative leur nombre de rencontres sexuelles. Par ailleurs, ma vaccination, "a aidé, mais le nombre de vaccins disponibles reste faible", a noté Carlos Maluquer de Motes, professeur de virologie à l’Université britannique du Surrey. Pour le moment, l’évolution de l’épidémie reste incertaine et les experts tablent sur quatre scénarios possibles : rebond de l’épidémie, circulation réduite du virus avec des flambées sporadiques ou encore recul persistant de l’épidémie, voire élimination de la maladie en Europe.
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