C’est ce qui ressort d’un rapport rendu public ce mercredi par le ministre de l’Intérieur du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Ralf Jäger.
Le rapport, décrit par les médias d’ " accablant ", fait état de nombreuses failles, notamment au niveau de la sécurité.
D’abord, concernant le programme d’ouverture du site, un retard d’au moins une heure a été constaté. Selon la police de Duisbourg, le site n’aurait ouvert qu’à 12h, au lieu des 11h annoncées. En conséquence, une foule de participants se massait déjà à l’entrée, rendant la bousculade inévitable.
Ensuite, le service d’ordre déployé par l’organisateur aurait été cruellement insuffisant. Par conséquent, il n’est pas étonnant que les organisateurs n’aient pas réussi à maîtriser le flot des participants pris de panique. Selon le ministre Ralf Jäger, si la police n’était pas intervenue à temps, le bilan de la catastrophe aurait été encore plus lourd. " Si la police n’avait pas réagi suffisamment vite, je pense que le nombre de victimes aurait été bien supérieur ", a-t-il déclaré.
Les autorités allemandes ont également relevé d’autres points incriminant l’organisateur. Par exemple, le plan de sécurité conçu par celui-ci n’aurait été présenté à la police que le matin même de la fête, alors que les participants étaient déjà en route.
Rappelons que la Love Parade de Duisbourg qui s’est terminée en drame, a tué 21 personnes et blessé 500 autres. La plupart des victimes ont succombé à l’étouffement et/ou à l’écrasement de la cage thoracique.
Une cérémonie d’hommage aux victimes sera organisée ce samedi à Duisburg en présence de la chancelière Angela Merkel et du président de la République Christian Wulff. Toutefois, le maire de Duisburg, Adolf Sauerland, menacé de mort, est annoncé absent.