Suite à la destitution du président ukrainien V.Ianoukovitch, la Russie a déployé des milliers de soldats en Crimée, la péninsule du pays, déclenchant des tensions entre V.Poutine et les chefs d’Etat occidentaux.
En début de semaine dernière, le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch est destitué par le Parlement de son pays suite à des mois de manifestations. Les élus décident ensuite d’interdire l’usage de la langue Russe dans le pays provoquant la colère des pro-Poutine. Parmi ces contestataires du nouveau pouvoir en place, le gouvernement autonome de Crimée, péninsule ukrainienne, non reconnu par Kiev.
Les autorités de la Crimée appelle Vladimir Poutine, le président russe, à l’aide. Des milliers de soldats sont alors déployés sur ce territoire. Cette offensive est considérée comme une "agression" pour les Ukrainiens. Le pays rappelle ses militaires réservistes, leur demandant de se tenir prêts au combat. Samedi, le président russe obtient l’autorisation par son Parlement d’utiliser la force chez son voisin.
En Crimée, le trafic aérien est d’abord suspendu à cause des atterrissages nombreux des aéronefs militaires russes. L’aéroport de la capitale est aussi entourée par les soldats fraîchement débarqués et ferme. Des garde-côtes ukrainiens sont encerclés par un millier d’hommes armés.
Durant tout le week-end, la tension monte petit à petit alors que la Russie montre ses muscles. Barack Obama et Vladimir Poutine s’entretiennent au téléphone samedi soir. Le président américain met en garde son homologue contre une escalade militaire lui indiquant qu’il s’isolerait alors sur la scène internationale s’il ne retirait pas ses troupes. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, déclare lui que le pays se comportait comme une nation "du XIXème siècle envahissant un territoire pour des raisons fallacieuses."
D’ailleurs, les chefs d’Etat occidentaux ont rapidement exprimé leur inquiétude comme ceux de la France, de l’Allemagne et de la Pologne. Une rencontre est organisée dimanche matin entre François Hollande et son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Ce lundi, une réunion de crise est prévue à l’Elysée.
Montrant leur inquiétude mais aussi leur réprobation de l’attitude du président Russe, plusieurs pays suspendent leur participation aux préparatifs du G8 qui doit se tenir à Sotchi. Parmi eux, la France, le Canada et la Grande-Bretagne.
De son côté, l’Otan a demandé dimanche le déploiement d’observateurs internationaux et a appelé la Russie à retirer ses troupes de Crimée. Les chefs d’Etat occidentaux devraient s’exprimer à nouveau lundi sur la situation, tous espèrent pouvoir éviter l’escalade militaire. Vladimir Poutine n’a pour l’instant répondu à aucune des mises en garde ce la communauté internationale.