Pendant un mois, les autorités mobiliseront les citoyens, réguleront les médias, et limiteront les rassemblements publics …
Comme le note France Info, il s’agit d’une grande première depuis 1991. Le Parlement ukrainien a décidé le lundi 26 novembre, de mettre en place la loi martiale dans certaines zones frontalières du pays durant 30 jours. Ce sont 276 députés qui ont voté le loi ad hoc, sachant qu’actuellement, la relation entre l’Ukraine et la Russie est très tendue.
Dimanche soir, trois navires militaires ukrainiens ont été interpellés par des bateaux russes après des échanges de tirs dans le détroit de Kertch, reliant la mer Noire à la mer d’Azov. Cette confrontation a fait plusieurs blessés et une vingtaine de prisonniers.
Avec cette loi martiale, le pouvoir ukrainien assure ne pas procéder à la restriction des libertés civiques que s’il n’y a une "agression terrestre russe".
>> A lire aussi : Moscou dénonce les "méthodes dangereuses" de Kiev
Il s’agit d’une grande première depuis l’indépendance de l’Ukraine, ex-république soviétique, en 1991. Cette loi martiale a été prise à l’initiative du président ukrainien en personne Petro Porochenko, évoquant un risque accru d’une offensive russe sur le territoire terrestre. "Dès que le soldat russe franchit notre frontière, je ne perdrai pas une seconde pour protéger notre pays", a renchéri le chef d’état.
Contre la résistance de parlementaires, Petro Porochenko a été obligé de modifier quelques dispositions de son projet de loi. Il a notamment réduit sa durée de 60 à 30 jours pour ne pas entraver la campagne électorale pour la présidentielle, qui doit commencer le 31 décembre. Via un vote séparé, les députés ont formellement fixé la date de la présidentielle, le 31 mars 2019.