Ukraine : la centrale de Tchernobyl "complètement arrêtée" en raison de l’invasion russe

LINFO.RE – créé le 9.03.2022 à 16h27 – mis à jour le 9.03.2022 à 17h19 - La rédaction

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La centrale de Tchernobyl n’a plus d’alimentation électrique. Elle a été complètement arrêtée en raison d’actions militaires russes.

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Impossible de rétablir les lignes

Mercredi 9 mars, l’opérateur ukrainien Ukrenergo a annoncé sur sa page Facebook la mise en arrêt de la centrale de Tchernobyl en raison des actions militaires russes. Le journal Ouest France précise que le site n’a plus d’alimentation électrique, et selon l’opérateur, il est impossible de rétablir les lignes, puisque l’offensive russe est en cours en Ukraine.

Les systèmes de surveillance déconnectés

Le site de Tchernobyl, situé dans une zone d’exclusion est à l’origine de la plus grave catastrophe nucléaire civile en 1986. Il comprend des réacteurs déclassés et des installations de déchets radioactifs.
Jusqu’ici, l’AEIA (Agence internationale de l’énergie atomique), gendarme onusienne du nucléaire n’a pas encore réagi. Elle a cependant, affirmé quelques heures plus tôt que la transmission à distance des données des systèmes de contrôle installés sur les lieux, a été coupée. Il s’agit des caméras et autres outils, placés par l’AEIA dans le cadre de sa mission de surveillance du caractère pacifique des programmes nucléaires dans le monde.

Plus de 200 employés bloqués sur le site

Selon le journal, plus de 200 techniciens et gardes, bloqués sur le site, travaillent 13 jours d’affilée sous surveillance russe.
Face à cette situation préoccupante, l’agence onusienne a demandé à la Russie de les autoriser à effectuer des rotations, puisque le repos et les horaires fixes sont essentiels à la sécurité de la centrale.
Le directeur général Rafael Grossi a averti sur les risques potentiels que cela comporte pour la sécurité nucléaire. "Je suis profondément préoccupé par la situation difficile et stressante dans laquelle se trouve le personnel de la centrale nucléaire de Tchernobyl", a-t-il souligné.
A plusieurs reprises, il a proposé de se rendre en Ukraine pour établir un cadre garantissant la sécurité des sites nucléaires pendant le conflit.