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Atteint d’une maladie incurable, Alain Cocq est décédé par suicide assisté en Suisse, mardi 15 juin, a annoncé son entourage. Le Français militait depuis plusieurs années pour le droit à une fin de vie dans la dignité
Alain Cocq souffrait d’une maladie aussi incurable que douloureuse depuis l’âge de 23 ans. Pendant 35 ans, il vivait alors "en soins palliatifs". Mais malgré tout, le Dijonnais ne pouvait bénéficier de la loi dite Claeys-Leonetti. Cette dernière autorise "la sédation profonde et continue, pouvant aller jusqu’à la mort", mais seulement pour des personnes dont le pronostic vital est engagé "à court terme".
L’homme avait demandé à E. Macron, en août 2020, d’autoriser le corps médical à lui prescrire un barbiturique puissant qui lui permettrait de "partir en paix", mais le Président a décliné sa demande. Alain Cocq avait alors essayé de se laisser mourir en ayant recours à la grève des soins et de la faim, mais il avait finalement abandonné après des douleurs insupportables.
Comme son souhait ne pouvait être réalisé en France, Alain Cocq s’est alors rendu en Suisse, où le suicide assisté est autorisé. Son entourage a affirmé qu’il y est décédé dans la matinée du mardi 15 juin par cette pratique. Le militant de la fin de vie digne est "parti sereinement, heureux et enfin libéré ", relatent ses proches, selon les propos rapportés par le Bien public.
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