Grâce un curriculum vitae falsifié, un officier de l’armée suédoise a réussi à accéder au siège militaire de l’OTAN, a révélé la presse nationale suédoise, mercredi 15 janvier. Une enquête a été ouverte.
La Suède n’est pas un membre de l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord). Elle fait cependant partie du Partenariat pour la paix de l’Alliance, lancé en 1994 pour développer la coopération militaire entre l’Alliance et des pays non-alignés. Après le rattachement de la Crimée par Moscou, le royaume s’est rapproché de l’alliance militaire ces dernières années.
D’après les révélations du journal suédois Dagens Nyheter (DN), mercredi, un homme a truqué son curriculum vitae afin d’occuper un poste au siège militaire de l’OTAN pour le compte de la Suède. Il s’agit d’un officier de l’armée. Celui-ci aurait falsifié un diplôme d’école d’officiers et menti sur son expérience.
L’homme, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a été au service de l’armée suédoise pendant plus de dix ans et aurait occupé plusieurs postes de haute sécurité. Puis il est devenu officier d’état-major au Grand Quartier Général des Puissances Alliées en Europe de l’OTAN, le SHAPE, près de Mons, en Belgique, selon les médias.
Il s’avère que cette personne a travaillé "comme officier suédois de liaison et avec un système informatique utilisé dans le cadre des opérations militaires pour lesquelles les forces armées suédoises disposent de personnel". Mais les forces armées suédoises ont reconnu qu’elle avait été "employée à tort". La situation a été remontée à l’OTAN, lundi 13 janvier.
L’officier a été engagé pour travailler sur un système informatique de l’OTAN en 2012 et 2013. Il a réussi à atteindre le grade de major sans valider de formation obligatoire et aurait même été promu pour pouvoir servir le principal commandement militaire de l’organisation, selon le quotidien suédois. L’homme a été par ailleurs désigné pour intégrer le contingent suédois de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), en 2019.
L’armée suédoise a affirmé avoir ouvert une enquête à la suite de ces révélations. L’OTAN estime, de son côté, que ces accusations sont "sérieuses". L’Organisation a souligné être en contact avec les autorités suédoises.