Le lundi 05 avril, Vladimir Poutine, 68 ans, a signé la loi l’autorisant à faire 2 nouveaux mandats présidentiels. Cette loi avait été adoptée par le Parlement au mois de mars, après un référendum constitutionnel en 2020.
A la tête de la Russie depuis 2000 (et Premier ministre entre 2008 et 2012), Vladimir Poutine aurait dû, sur le papier, se retirer à la fin de son mandat actuel en 2024, sachant que la législation russe n’autorise pas un président à faire plus de 2 mandats consécutifs. Mais le texte qu’il a promulgué lundi indique que "cette restriction ne s’applique pas à ceux qui occupaient le poste de chef de l’État avant l’entrée en vigueur des amendements à la Constitution" approuvés par référendum en 2020.
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Les médias français, comme Europe 1, rappellent qu’en 2008, Vladimir Poutine avait occupé le poste de Premier ministre, laissant le pays entre les mains de Dmitri Medvedev. Après le mandat présidentiel de son poulain, il a repris les pleins pouvoirs en 2012. La révision constitutionnelle votée en 2020 introduit également dans la Constitution des principes conservateurs importants pour le chef d’Etat, et surtout une immunité à vie garantie pour les présidents russes.
Alexeï Navalny, le farouche adversaire de Vladimir Poutine, qui est actuellement derrière les barreaux, avait assuré que ce référendum n’était qu’un "énorme mensonge". Aussi, l’ONG Golos, spécialisée dans l’observation des élections, a pointé du doigt une atteinte "sans précédent" à la souveraineté du peuple russe.
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