Le bilan du double coup de grisou de samedi dans la plus grande mine de charbon de Russie s’est alourdi, passant à 66 morts, alors que les opérations de secours ont été suspendues en raison des incendies et d’une forte concentration de gaz, a déclaré jeudi un responsable du ministère russe des Situations d’urgence.
MOSCOU (AFP) - Le bilan du double coup de grisou de samedi dans la plus grande mine de charbon de Russie s’est alourdi, passant à 66 morts, alors que les opérations de secours ont été suspendues en raison des incendies et d’une forte concentration de gaz, a déclaré jeudi un responsable du ministère russe des Situations d’urgence.
"Les secouristes ont découvert six autres corps. Ainsi, le bilan est passé à 66 morts. Vingt-quatre personnes sont toujours portées disparues", a déclaré l’expert militaire en chef du ministère, Pavel Plat, cité par l’agence Interfax.
Un précédent bilan faisait état de 60 morts et 30 disparus.
"Pour l’instant, la situation (...) s’est nettement détériorée. La concentration de méthane dépasse la norme admissible de 7%. Les opérations de secours ont été suspendues", a indiqué M. Plat.
Selon lui, plusieurs incendies se sont également déclarés au fond de la mine Raspadskaïa, dans la région de Kemerovo.
"Tous les travaux de sauvetage (...) seront suspendus jusqu’à ce que la situation ne s’améliore", a souligné M. Plat.
Une première explosion dans cette mine, située dans le bassin minier du Kouzbass (3.000 km à l’est de Moscou), a eu lieu samedi soir au moment où y travaillaient 370 mineurs.
Une deuxième explosion, plus puissante, s’est produite quelques heures plus tard après l’arrivée des premiers sauveteurs.
Les accidents mortels dans les mines de Russie, comme ailleurs en ex-URSS, sont assez courants, en raison de la vétusté des infrastructures et des violations des règles de sécurité.
Inaugurée en 1973, la mine de Raspadskaïa appartient à 40% au groupe Evraz, contrôlé par le milliardaire russe Roman Abramovitch.