Ce scandale concernant la rénovation de l’appartement de Boris Johnson au 10 Downing Street, intervient dans un contexte de règlement de comptes entre le chef du gouvernement et son ancien redoutable conseiller Dominic Cummings.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson est déjà sous un feu croissant d’attaques sur son intégrité depuis quelque temps. Un nouveau scandale a été révélé concernant la rénovation de l’appartement qu’il occupe au 10 Downing Street avec sa fiancée Carrie Symonds et leur bébé. Selon des médias locaux cités par 20 Minutes, la réalisation des travaux s’élève à 200 000 livres (230 000 euros), soit largement élevée par rapport aux 30 000 livres couverts par les fonds publics. Une enquête a donc été ouverte ce mercredi sur le financement de cette rénovation. Selon la Commission électorale, il existe des motifs raisonnables à soupçonner l’existence d’une ou plusieurs infractions. "Nous allons donc poursuivre ce travail sous forme d’enquête formelle pour déterminer si tel est le cas", a-t-elle ajouté.
Pour se défendre, Boris Johnson a affirmé qu’il a payé personnellement la rénovation de Downing Street. "Je me suis conformé entièrement au code de conduite et au code ministériel", a-t-il poursuivi lors d’une passe d’armes houleuse avec le leader de l’opposition travailliste, Keir Starmer. Alors que les médias britanniques évoquent un prêt ou don initial qu’il avait remboursé pour financer cette rénovation, le Premier ministre britannique n’en a pas touché un mot. Déjà cité dans un scandale de lobbying éclaboussant certains membres de son gouvernement, le dirigeant conservateur a nommé un conseiller, Christopher Geidt, ancien secrétaire de la reine. Ce dernier a pour mission de veiller au respect du code ministériel.
Ce scandale intervient à quelques jours des élections locales du 6 mai au Royaume-Uni. "Les Britanniques méritent un Premier ministre à qui ils peuvent faire confiance et un gouvernement qui n’est pas embourbé dans l’immoralité, le favoritisme et le scandale", a martelé Keir Starmer. Ces révélations arrivent à point nommé dans un contexte de règlement de comptes entre Boris Johnson et son ancien redoutable conseiller Dominic Cummings. Ce dernier l’accuse de nombreuses irrégularités notamment au sujet du financement de son appartement. Il aurait cherché à sponsoriser les travaux "en secret" en utilisant des dons privés, ce qui pourrait se révéler illégal, a-t-il écrit dans un long billet publié sur son blog vendredi 23 avril.
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