Un homme, nommé Carvell Bennett, a violé une mineure dans les années 70 au Royaume-Uni. Quarante ans après, il est condamné à une peine de prison grâce à la détermination de sa fille biologique, née de ce viol.
Un homme de 74 ans, nommé Carvell Bennett a été condamné à 11 ans de prison pour le viol d’une mineure dans les années 70. Comme le rapporte le journal Le Parisien, cette décision du tribunal de Birmingham (Royaume-Uni) est exceptionnelle. Le juge Martin Hurst a expliqué que cela a été rendu possible par "l’acharnement et la détermination" de l’enfant née de ce viol. Cette dernière a en effet cherché à obtenir justice dans cette affaire pour elle-même et pour sa mère, selon le juge.
Carvell Bennett aurait pu n’avoir jamais à répondre de ses actes, mais mardi 3 août, il a été rattrapé par son passé, note le quotidien. Effectivement, la fille de la victime a fait campagne pour une réouverture de l’enquête et a convaincu sa mère biologique de porter plainte. L’affaire a été par la suite relancée grâce à sa détermination.
Dans les années 70, l’homme a violé une jeune fille de 13 ans. Ce crime n’a pas été reconnu par les autorités de l’époque. L’adolescente s’était retrouvée enceinte et avait accouché d’une petite fille à 14 ans. Elle a décidé de la faire adopter. Pour protéger l’identité de sa mère, l’enfant ne peut pas être identifiée. Elle n’a découvert la vérité sur sa conception que lorsqu’elle a pu consulter son dossier d’adoption à 18 ans.
"Une découverte terrifiante", a confié cette femme au tribunal, tout en se désolant d’être "l’incarnation de l’une des pires choses qui peut arriver à quelqu’un". "Parce que vous avez choisi de violer un enfant, on m’a volé mon identité de naissance du côté maternel et paternel", a-t-elle accusé. Elle a par ailleurs, regretté d’écoper d’un "traumatisme intergénérationnel".
Carvell Bennett a toujours nié sa paternité. Pourtant, une analyse de son ADN l’a formellement identifié comme père. Lors du procès, il a refusé de présenter des excuses. Il a admis la relation sexuelle, mais a confirmé que la victime était consentante et qu’il pensait qu’elle avait 16 ans. "Une affirmation ridicule", a précisé le juge Hurst. Quarante ans après les faits, la femme a obtenu la condamnation de son père biologique.
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