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Ce dimanche, la Roumanie choisit son prochain président lors d’un scrutin décisif pour son avenir politique. Entre continuité européenne et virage souverainiste, deux profils s’opposent.
La campagne oppose deux figures très différentes. George Simion, 38 ans, dirigeant du parti nationaliste AUR, est opposé à Nicusor Dan, maire centriste de Bucarest, âgé de 55 ans. Tous deux convoitent un poste stratégique : le président roumain nomme des hauts responsables et siège à l’UE comme à l’Otan.
Le 4 mai, George Simion a largement devancé son rival avec près de 41 % des voix. Nicusor Dan, loin derrière, espère combler son retard au second tour. Les derniers sondages placent les deux candidats au coude-à-coude. Cette incertitude relance les inquiétudes à Bruxelles et Washington.
Frontalière de l’Ukraine, la Roumanie joue un rôle important au sein de l’Otan. Depuis l’invasion russe, elle s’est imposée comme un partenaire solide. L’idée d’un basculement vers un pouvoir plus eurosceptique alarme de nombreux observateurs. Pour beaucoup, quitter la voie européenne serait une erreur stratégique.
George Simion, ancien militant radical, assure qu’il gagnera sauf en cas de "fraude massive." Cette déclaration fait craindre une contestation du résultat. Son absence à plusieurs débats télévisés et son ton agressif ont aussi influencé l’entre-deux-tours. De son côté, Nicusor Dan mise sur un réveil des abstentionnistes.
La diaspora a commencé à voter vendredi et a montré une mobilisation importante. En Roumanie, les bureaux sont ouverts de 07h00 à 21h00. Les premières estimations sont attendues en soirée, les résultats complets devant tomber dans la nuit.
Source : Lefigaro.fr