Jean-Christian Tirat/SIPA
Après le second tour de l’élection présidentielle en Roumanie, qui s’est tenue dimanche, la France a été accusée d’"ingérence" par le patron de la messagerie cryptée Telegram. Le Quai d’Orsay dénonce des "allégations totalement infondées".
La Roumanie vient d’élire son nouveau président, et déjà, les remous dépassent le cadre national. Dans un message publié sur Telegram, le fondateur de la plateforme il a pointé du doigt un pays d’Europe de l’Ouest — sans le nommer — qu’il accuse d’avoir voulu influencer la présidentielle roumaine.
Ce gouvernement aurait demandé la suppression de contenus conservateurs peu avant le scrutin. "Je m’y suis fermement refusé. Telegram ne restreindra pas les libertés des utilisateurs roumains ni ne bloquera leurs canaux politiques", a cependant affirmé Pavel Durov. Naturalisé français en 2021, ce dernier est poursuivi en France pour d’autres raisons.
L’interprétation n’a pas tardé : la Paris est directement visé. Le ministère français des Affaires étrangères a aussitôt publié un démenti ferme, évoquant des accusations "totalement infondées". Il s’agirait d’une manœuvre pour détourner l’attention des véritables risques d’ingérence. "La France appelle tous les acteurs politiques roumains à la responsabilité et la défense de la démocratie", selon le message publié sur le réseau social X.
Bucarest a emboîté le pas, dénonçant des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux. D’après les autorités roumaines, ces contenus visent à manipuler l’opinion publique et à fragiliser la démocratie. Le nationaliste George Simion a relayé les propos de Pavel Durov, tandis que le vainqueur du scrutin, Nicusor Dan, a dénoncé une tentative d’intimidation.
Sources : 20 Minutes, Le Figaro
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