Aucun accord n’a été trouvé entre le Conseil et le Parlement européen concernant le plan de relance. L’Allemagne et plusieurs autres Etats accusent le Parlement de le mettre en péril.
En juillet, les dirigeants des 27 Etats membres de l’Union européenne se sont mis d’accord sur un plan de relance d’un montant de 750 milliards d’euros. Des eurodéputés du Parlement veulent toutefois, conditionner l’attribution de fonds au respect de l’Etat de droit, comme le rapporte Le Figaro.
Une exigence qui met en péril le plan de relance, selon l’Allemagne et plusieurs autres pays de l’UE. "Sans un accord général rapide entre le Conseil et le Parlement européen sur le cadre budgétaire 2021-2027, nous courons le risque de retarder le plan de relance", a prévenu l’ambassadeur allemand auprès de l’UE, Michael Clauss, vendredi 25 septembre.
Dans une déclaration transmise à la presse, l’ambassadeur a fait part de ses inquiétudes de voir que les négociations progressent bien trop lentement, en ce moment. "Nous devons accélérer fortement les négociations", a-t-il renchéri en précisant que les Etats proposaient aux eurodéputés de travailler les week-ends.
Le Parlement européen juge que le montant du budget pluriannuel de l’UE, est largement insuffisant. Les eurodéputés ont également, réclamé des garanties afin de créer de nouvelles sources de revenus pour l’Union (taxe numérique, marché carbone...). Outre ces conditions, le Parlement exige que les subventions européennes soient conditionnées au respect de l’Etat de droit (indépendance de la justice, liberté de la presse...). Cette mesure vise avant tout, la Hongrie et la Pologne et il s’agit d’une "ligne rouge" pour les responsables des principaux partis.
Michael Clauss s’est alarmé de la situation, car le cadre budgétaire et le fonds de relance sont politiquement et techniquement inséparables (...). D’après une autre diplomate si les eurodéputés ne votent pas le budget, tout se plante et le plan de relance est mis en danger. "Pas de relance sans cadre budgétaire : les éléments du plan de sauvetage de l’UE sont pris en otage par les élus", a-t-il renchéri au micro de l’Agence France Presse.
Les 27 Etats membres sont également divisés sur la question d’associer budget et Etat de droit. "Nous sommes en discussions intensives avec tous les Etats. Les négociations sont extrêmement compliquées", a reconnu Michael Clauss. Ce dernier a aussi indiqué que Berlin fera "bientôt" une proposition, s’orientant davantage vers un mécanisme de sanctions pour mauvais usage des fonds européens.
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