Rien ne permet d’affirmer que John Demjanjuk, actuellement jugé pour crimes de guerre présumés dans un camp d’extermination nazi, a perpétré un homicide volontaire en 1947, selon une décision de la justice allemande dont l’AFP a eu connaissance jeudi.
BERLIN (AFP) - Rien ne permet d’affirmer que John Demjanjuk, actuellement jugé pour crimes de guerre présumés dans un camp d’extermination nazi, a perpétré un homicide volontaire en 1947, selon une décision de la justice allemande dont l’AFP a eu connaissance jeudi.
Le parquet de Ulm (sud de l’Allemagne) avait ouvert mi-décembre une enquête pour vérifier les soupçons selon lesquels il aurait écrasé quelqu’un intentionnellement en 1947.
John Demjanjuk était alors employé comme chauffeur par les alliés après la Deuxième guerre mondiale. Le parquet le soupçonnnait d’avoir écrasé Moshe Lisogursky avec un camion militaire.
L’ouverture d’une enquête avait été déclenchée après les déclarations à la police d’un certain Christof Maihöfer, qui disait avoir recueilli le témoignage du fils de Lisogursky, Jack Liskin, vivant aux Etats-Unis.
Le tribunal régional de Munich, auquel le dossier avait été transféré, a estimé que M. Maihöfer ne pouvait prouver ses assertions, et "les enquêtes n’ont débouché sur aucun soupçon", indique une décision du 14 mai.
Les rapports de l’armée américaine sur Demjanjuk notent qu’il n’avait pas eu d’accident durant son contrat, du 13 mai 1947 au 15 mai 1948, et louent ses compétences comme chauffeur.
John Demjanjuk est jugé depuis fin novembre pour complicité dans le meurtre de 27.900 juifs dans le camp d’extermination nazi de Sobibor, en Pologne, où il aurait été garde.
Cet apatride d’origine ukrainienne âgé de 90 ans, risque la perpétuité.