Le pape François s’est exprimé sur la démission de l’archevêque de Paris, Michel Aupetit. Ce dernier ne peut plus gouverner, selon lui, car "sa réputation a été atteinte par les commérages".
L’archevêque de Paris, Michel Aupetit, a récemment présenté sa démission qui a été acceptée par le pape François le 2 décembre dernier, rappelle France Info. Lundi 6 décembre, le souverain pontife s’est exprimé sur ce sujet lors d’une conférence de presse.
"Il ne peut plus gouverner, car sa réputation a été atteinte par les commérages", a-t-il souligné. Selon ses dires, quand la rumeur ne cesse de grandir et atteint la réputation d’un homme, celui-ci ne peut plus gouverner (...) "Et c’est une injustice". C’est pourquoi il a accepté la démission de monseigneur Aupetit, non pas sur l’autel de la vérité, mais sur celui de l’hypocrisie.
Selon le souverain pontife, si on ne connaît pas l’accusation, on ne peut pas condamner. "Je me demande : mais qu’a donc fait M. Aupetit de si grave pour remettre sa démission ?", a-t-il signifié. Il a ainsi, invité les journalistes à "enquêter", puisque c’est dangereux de condamner. "Qui l’a condamné ? L’opinion publique, les rumeurs ? Mais qu’a-t-il fait ? Nous n’en savons rien", a-t-il poursuivi.
Le pape François a cependant, évoqué un manquement au sixième commandement, interdisant l’adultère, de la part de Michel Aupetit, rapporte la chaîne.
Selon lui, il s’agit d’un manquement, mais pas total, en évoquant des petites caresses et des massages que l’archevêque faisait à sa secrétaire. "C’est un péché, mais ce n’est pas le péché le plus grave car les péchés de la chair ne sont pas les plus graves", a précisé le pape. Il a souligné que monseigneur Aupetit est pécheur. "Comme je le suis, comme l’a été Pierre, l’évêque sur lequel le Christ a fondé son Eglise".
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