Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a émis jeudi des doutes sur l’engagement de Téhéran à mettre en oeuvre l’accord signé avec le Brésil et la Turquie sur l’enrichissement à l’étranger de l’uranium iranien.
MOSCOU (AFP) - Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a émis jeudi des doutes sur l’engagement de Téhéran à mettre en oeuvre l’accord signé avec le Brésil et la Turquie sur l’enrichissement à l’étranger de l’uranium iranien.
"Il n’y a pas de garanties à 100%. Enormément de choses vont dépendre de la façon dont la partie iranienne va s’acquitter de ses obligations. Si elle s’y tient fermement, la Russie soutiendra activement le mise en oeuvre du schéma proposé par la Turquie et le Brésil", a déclaré M. Lavrov devant la presse.
Le 17 mai, l’Iran a signé à Téhéran avec la Turquie et le Brésil un accord prévoyant l’échange en Turquie de 1.200 kg d’uranium iranien faiblement enrichi (3,5%) contre 120 kg de combustible enrichi à 20% fournis par les grandes puissances, destinés au réacteur de recherche de Téhéran.
"Nous saluons cette avancée. En effet, potentiellement, si elle était mis en oeuvre, cela créerait les prémisses d’une solution pour un problème concret -la livraison de combustible à un réacteur- mais aussi pour améliorer l’atmosphère pour la reprise des négociations", a déclaré M. Lavrov.
Malgré l’accord négocié par le Brésil et la Turquie, le Conseil de sécurité a examiné le 18 mai un nouveau projet de sanctions contre l’Iran, rédigé par les Etats-Unis et approuvé par les autres puissances chargées du dossier (Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne).