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Kiev accuse Moscou d’ignorer un accord de trêve partielle récemment discuté après la frappe russe qui a touché une installation énergétique à Kherson ce mardi.
Kherson a été visée mardi par une frappe russe qui a endommagé une infrastructure essentielle. Selon le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, 45 000 personnes se retrouvent sans électricité. "Une énième frappe russe a endommagé un site énergétique à Kherson, privant d’électricité 45 000 habitants", a déclaré mardi 1er avril le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga sur le récit de BFMTV. Cette attaque intervient alors qu’un compromis sur la limitation des frappes venait d’être évoqué. Pour Kiev, Moscou démontre une nouvelle fois son mépris des engagements pris.
La semaine dernière, les États-Unis ont communiqué sur un moratoire envisagé concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques. Ce projet, bien que flou sur les modalités, laissait espérer un apaisement. Pourtant, chaque camp accuse l’autre de violations. Tandis que l’Ukraine dénonce les attaques sur Kherson, la Russie affirme que des sites ont été pris pour cible dans la région de Belgorod. En parallèle, les discussions se poursuivent entre Washington et Kiev sur l’exploitation des ressources minières ukrainiennes. Andriï Sybiga souhaite un texte équilibré après le rejet d’un premier projet, jugé trop favorable aux États-Unis. Un nouvel accord est en cours d’élaboration. Son acceptation pourrait conditionner la poursuite du soutien militaire et financier américain, alors que la pression politique reste forte.
Depuis plus de trois ans, l’invasion russe en Ukraine a causé des pertes humaines considérables et d’importants dégâts matériels. Le réseau énergétique ukrainien figure parmi les infrastructures les plus touchées par ces destructions massives. En réponse aux frappes russes, l’Ukraine mène régulièrement des attaques de drones contre des infrastructures énergétiques situées en Russie. Ces opérations ukrainiennes visent à perturber l’approvisionnement de l’armée russe et à affaiblir ses capacités logistiques. Elles s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à contrer l’avancée ennemie et à limiter son emprise sur le territoire ukrainien.
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