Elio Desiderio/AP/SIPA
Un bateau pneumatique transportant des migrants a coulé mardi 19 mars en Méditerranée, causant la mort de plusieurs personnes.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), dix rescapés ont pu être secourus.
L’embarcation, partie de Sfax en Tunisie, comptait à son bord 56 personnes, dont des ressortissants camerounais, ivoiriens, maliens et gambiens. D’après les survivants, le bateau de dix mètres a commencé à se dégonfler après plusieurs heures en mer. La traversée de Lampedusa, déjà périlleuse, a été aggravée par des conditions maritimes difficiles, entraînant la chute de plusieurs passagers à l’eau. Après près de 24 heures de navigation, le bateau a totalement pris l’eau, laissant peu de chances aux migrants qui n’ont pas pu être sauvés à temps. « Les survivants racontent qu’ils sont partis le 17 (mars) de Sfax, en Tunisie, et qu’ils étaient 56. Après quelques heures de navigation, le canot a commencé à se dégonfler et à prendre l’eau. Six corps retrouvés. 40 disparus », a détaillé sur X Chiara Cardoletti, représentante du HCR en Italie.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a durci les règles migratoires. Son gouvernement a mis en place des mesures pour limiter les interventions des ONG secourant les migrants en mer. La dirigeante italienne a signé des accords avec la Tunisie pour freiner les départs. En parallèle, un accord a été conclu avec l’Albanie pour y ouvrir des centres pour demandeurs d’asile, bien qu’ils restent inoccupés en raison de recours juridiques en attente.