Un communiqué du ministère mauricien du Commerce, émis vendredi 18 mars dernier, limite l’achat d’huile alimentaire à deux litres par acheteur. Une restriction qui fait jaser les restaurateurs.
Certains pays à qui Maurice importe de l’huile alimentaire ont imposé des restrictions. D’où la décision des autorités mauriciennes de limiter l’achat d’huile à deux litres par personne. Une mesure restrictive qui a provoqué un "panic buying" et a poussé les consommateurs à se précipiter dans les supermarchés pour acheter de l’huile.
Cette limitation de la quantité d’huile à acheter n’est pas compatible aux activités des restaurateurs qui ont besoin de plus de deux litres d’huile par jour pour faire tourner leur commerce.
Un gérant de restaurant a confié avoir besoin d’au moins dix litres d’huile par jour. "Si cette restriction perdure, nous ne pourrons pas opérer. Je pense qu’il faut une formule différente pour les commerces", estime ce professionnel. Une Mauricienne, qui vend des gâteaux frits, quant à elle, a fait savoir avoir besoin d’"au moins cinq litres d’huile par jour". Selon elle, "on aurait pu augmenter le quota pour les marchands. Pour un contrôle et pour éviter des abus, on peut présenter notre permis d’opérateur".
Le ministère du Commerce a pourtant assuré qu’il n’existe pas une pénurie d’huile sur l’île et que cette restriction a été mise en place pour dissuader les consommateurs de faire du stock. "La surveillance du marché a démontré que le public a agi de manière déraisonnable. On a envahi les rayons et on les a vidés. Les rayons ont été remplis. Il n’y a pas de pénurie. La limitation sur la vente d’huile est une mesure pour empêcher le public d’acheter en excès", a déclaré Jaganathan Rangan, un responsable au ministère.
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