La natalité en Europe présente de grandes disparités entre les pays du nord et du sud, principalement en raison des politiques familiales propres à chaque État. Ainsi, certains pays méditerranéens enregistrent des taux de fécondité particulièrement faibles, tandis que d’autres affichent des taux plus élevés.
En 2022, le taux moyen de fécondité dans l’Union européenne (UE) atteignait 1,46 enfant par femme, selon Eurostat. Cependant, l’Espagne se distingue avec le taux le plus bas : 1,16 enfant par femme. Elle est suivie par l’Italie (1,25) et la Grèce (1,32), qui connaissent également une natalité faible. Ces pays, situés dans le bassin méditerranéen, semblent particulièrement affectés par cette tendance.
À l’opposé, la France enregistre l’un des meilleurs taux de fécondité en Europe, avec 1,79 enfant par femme. La Roumanie (1,71) et la République tchèque (1,64) complètent le podium. Ces deux derniers pays se distinguent par une progression importante de leur taux de natalité au cours des onze dernières années, un phénomène rare dans l’UE. Si cette évolution se poursuit, la Roumanie pourrait bientôt rivaliser avec la France.
Les différences de natalité entre le nord et le sud de l’Europe s’expliquent en partie par les politiques familiales. Dans les pays nordiques, des infrastructures adaptées, comme des crèches accessibles, facilitent la conciliation entre vie professionnelle et familiale. À l’inverse, l’absence de solutions similaires dans le sud pousse de nombreux couples à reporter la venue d’un enfant, parfois jusqu’à y renoncer.
À l’échelle mondiale, l’Europe affiche des taux de fécondité parmi les plus faibles. En 2023, le Niger atteint un record avec 6,68 enfants par femme, tandis que Taïwan enregistre seulement 1,1 enfant par femme. Rappelons que le seuil nécessaire au renouvellement des générations est estimé à 2,05 enfants par femme, un objectif éloigné pour la majorité des pays européens.
Source : Cnews.fr