Breivik a déclaré devant les juge d’Oslo ce jeudi que le 22 juillet 2011, il prévoyait de faire exploser deux bombes d’une tonne chacune et de tirer sur tous les congressistes de plus de 18 ans, réunis sur l’île d’Utoya ce jour là. Il a affirmé avoir planifié ses attaques depuis 2006 en rajoutant que d’autres cibles étaient dans sa ligne de mire.
Au quatrième jour de son procès, l’extrémiste norvégien Anders Behring Breivik s’est une fois de plus livré à des révélations difficilement soutenables pour les proches des victimes de l’attentat du 22 juillet 2011, ayant fait au total 77 morts.
D’abord, il disait s’être préparé à "des attentat-suicides" en s’inspirant de celui perpétré le 19 avril 1995 par un dénommé Timothy Mc Veigh en Oklahoma city(Etats-Unis). Ce jour là, ce proche du néo-nazi a fait exploser une camionnette bourrée d’explosifs au pied de l’immeuble qui abritait les bureaux de l’administration fédérale. Cet attentat avait fait 168 morts, dont 19 enfants, et 500 blessés. Pour parfaire son crime, Breivik se serait entrainé intensément sur des jeux vidéo.
Puis, il rajoutait : "le plan, c’était trois voitures piégées suivies d’une fusillade". Il voulait alors fabriquer deux bombes d’une tonne chacune, dont une à déposer dans le quartier des ministères et une autre près du siège du parti travailliste norvégien.
Ensuite, une troisième bombe de 500 kg dont la cible n’a pas encore été bien définie. Il aurait hésité entre le siège du journal norvégien Aftenposten, le Parlement, l’Hôtel de ville d’Oslo ou encore le Palais royal. Pour ce dernier endroit, il voulait d’abord s’assurer que la famille royale ne soit pas présente au moment de l’assaut car il était surtout question de leur donner "un avertissement" et rien de plus.
Mais en juin 2011, il devait renoncer à son premier plan car il aurait eu du mal à se procurer tout le matériel nécessaire pour pouvoir fabriquer les explosifs. "C’était beaucoup plus difficile que je ne le pensais de faire une bombe", devait-il admettre devant la Cour.
Quant au massacre sur l’île d’Utoya. L’extrémiste n’a pas hésité à livrer les détails les plus abjects. Le lac qui entoure cette île norvégienne devait lui servir d’"arme de destruction massive". Il prévoyait en premier lieu d’éliminer tous les responsables du parti travailliste avant d’ouvrir le feu sur les jeunes participants qui, pris par la panique, devaient tous se réfugier dans l’eau au point d’y périr par noyade.
En revanche, il ne comptait massacrer que ceux qui avaient plus de 18 ans. " Je ne suis pas un meurtrier d’enfants", a-t-il soutenu. "J’estime que tous les militants politiques qui choisissent de lutter pour le multiculturalisme et ont un mandat dans de telles organisations sont des cibles légitimes", devait rajouter Breivik.
"Utoya était la cible politique la plus attractive à ce moment-là" et "j’assume Utoya. J’assume ce que j’ai fait. Je le referais", a-t-il renchéri.
Dans la salle d’audience, l’assistance était en pleur. Personne n’était capable de décrypter les raisons qui ont motivé cet extrémiste à livrer de telles révélations.
Sources : Le point – Europe1