Le Royaume-Uni est officiellement en récession, selon des chiffres rendus publics ce mercredi 25 avril. Un coup dur pour le gouvernement de David Cameron, accusé par l’opposition d’avoir "tué" la croissance en raison de sa politique de rigueur drastique.
Après une baisse de 0,3% fin 2011, l’économie britannique s’est contractée de 0,2% au premier trimestre 2012, replongeant le pays dans une nouvelle récession inquiétante.
Le Royaume-Uni est aujourd’hui sous la menace de la dégradation de son prestigieux triple AAA. En effet, deux agences de notation financière Moody’s et Fitch envisagent d’abaisser la note souveraine britannique, si le gouvernement relâche ses efforts d’austérité budgétaire.
L’opposition n’a pas hésité à pointer du doigt le gouvernement de David Cameron, dont la politique de rigueur drastique a porté un coup fatal à la croissance, à l’origine de la nouvelle récession. "David Cameron et Georges Osborne s’étaient vantés que leur plan d’austérité avait sorti le pays de la zone de danger. Ils ont échoué", fustige Ed Ball, porte-parole des travaillistes pour les questions économiques.
Malgré ces critiques, le chef du gouvernement britannique n’entend pas faire machine arrière. A ses yeux, la politique de rigueur constitue la seule arme pour sortir de la crise. "Plus de dette et plus de déficit, qui sont à l’origine de nos problèmes, ne peuvent pas être la solution de ces mêmes problèmes", argumente-t-il.
Le ministre des Finances George Osborne a de son côté reconnu que « la plus grosse crise de la dette de notre vie prend plus de temps que prévu », mais, précise-t-il, "la seule chose qui aggraverait encore la situation serait d’abandonner notre programme, qui est crédible, et d’augmenter délibérément notre déficit public et de créer encore plus de dette".
L’économie britannique retombe en récession alors que le gouvernement table cette année sur une croissance de 0,8%, un objectif qui semble désormais difficile à atteindre.