Près de 150 arrestations, des policiers blessés…, les manifestations organisées au Royaume-Uni depuis mardi 30 juillet ont dégénéré dans le pays. Le Premier ministre Keir Starmer a demandé à la police d’être plus ferme pour endiguer ces émeutes.
La semaine s’achève sur une note particulièrement tendue au Royaume-Uni. Depuis le mardi 30 juillet, des manifestations marquées par des violences se sont répandues dans plusieurs villes, animées par le slogan anti-immigration "Enough is enough".
Ce dimanche 4 août, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Rotherham, dans le nord-est du pays, devant un hôtel accueillant des demandeurs d’asile. Les vitres de l’établissement ont été brisées et des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre, accompagnés du cri de ralliement "Mettez les dehors". Bien que dix policiers aient été blessés, aucun membre du personnel ou client de l’hôtel n’a été touché, selon les autorités locales citées par Tf1 Info. En soirée, un second hôtel pour migrants a été ciblé par des actes de violence près de Birmingham, d’après les rapports de la police. D’autres manifestations ont dégénéré samedi à Liverpool, Hull, Belfast et Leeds. Des affrontements ont éclaté entre les manifestants, les forces de l’ordre et des contre-manifestants soutenus par des organisations anti-fascistes. Plusieurs policiers ont également été blessés lors de ces confrontations.
Le Royaume-Uni traverse l’une des vagues de violence les plus sévères depuis les émeutes de 2011. Celles-ci ont été déclenchées par la mort de Mark Duggan, un jeune homme métis abattu par la police à Londres. Cette nouvelle vague de colère a été exacerbée par une attaque au couteau survenue lundi à Southport, qui a causé la mort de trois jeunes filles. Après ce drame, des rumeurs infondées concernant l’origine et la religion du principal suspect ont circulé sur les réseaux sociaux, amplifiées par des influenceurs d’extrême droite. Depuis samedi, les forces de l’ordre ont procédé à environ 150 interpellations. Le Premier ministre Keir Starmer a exprimé son soutien aux forces de police, affirmant qu’elles devraient avoir les moyens nécessaires pour maîtriser la situation. Ce dimanche, la ministre de la Police, Diana Johnson, a annoncé sur la BBC que les tribunaux pourraient fonctionner en nocturne pour accélérer le processus judiciaire.