Le Parlement européen se prononce à une large majorité pour l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen, l’espace sans frontière au sein de l’UE, faisant ainsi pression sur les Etats encore réticents.
Après avoir examiné les évaluations des progrès des deux Etats membres et les résultats des visites de suivi des équipes d’experts, les députés ont conclu que certaines questions en suspens nécessiteront à l’avenir des rapports réguliers et une plus grande attention, mais qu’elles ne constituent pas un obstacle à l’adhésion pleine et entière à Schengen de la Bulgarie et de la Roumanie. Cette position, qui n’a qu’une valeur consultative, intervient à la veille d’une réunion des ministres de la Justice et des Affaires intérieures de l’UE à Luxembourg qui doivent débattre de la question, la décision finale appartenant aux Etats membres.
« Nous sommes en mesure d’accueillir la Bulgarie et la Roumanie dans l’Espace Schengen et j’espère que le Conseil adoptera la même position dès qu’ils recevra notre avis positif. (...) Les citoyens de ces pays doivent être considérés comme des citoyens européens à part entière, et ne doivent pas être les otages du discours populiste », a déclaré le rapporteur du Parlement européen Carlos Coelho.
L’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen est une question sensible s’agissant de deux pays qui deviendront alors les gardiens des frontières extérieures orientales de l’Union européenne. Leur intégration à l’Europe sans frontière, initialement prévue en mars, a été retardée en raison des préoccupations exprimées par la France et l’Allemagne sur leur capacité à lutter contre la corruption.
L’espace Schengen englobe actuellement 25 membres : 22 pays de l’UE et trois pays associés non membres de l’UE.