Assigné actuellement à résidence, le capitaine du Concordia sera fixé sur son sort ce lundi. En effet, un tribunal de Florence penchera ce jour sur son dossier et décidera de le libérer ou de l’emprisonner pour les charges qui lui sont reprochées.
Poursuivi pour homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon du navire ayant coûté la vie à 17 personnes le soir du 13 janvier dernier, sur les côtes italiennes de l’île Giglio, le commandant du Costa Concordia, Francesco Schettino connaîtra ce lundi la décision des juges concernant son dossier d’inculpation, rapporte Le Monde.
Il avait été interpellé puis placé en garde à vue au lendemain du drame. Puis quelques jours plus tard, il fut assigné à résidence mais ses avocats ont réclamé depuis le début de cette affaire sa libération et ont fait appel à cette décision. De son côté, le procureur de Grosseto, souhaitant le voir sous les verrous, a également révoqué cette décision. Les deux requêtes seront ainsi étudiées durant cette audience en appel anticipée de 4 jours car elle devait normalement avoir lieu le 10 février prochain.
A l’heure actuelle, le capitaine Schettino et son second, Ciro Ambrosio, sont les seules personnes poursuivies dans le cadre de cette affaire ayant fait 17 morts et 15 disparus. Si son second fut aussitôt relâché, le sort du commandant du navire quant à lui reste assez sombre. En effet, de lourdes charges pèsent contre lui : d’abord en effectuant une manœuvre jugée dangereuse trop près des rives, il est accusé d’avoir provoqué le naufrage du Concordia. De surcroît, le fait qu’il ait quitté le navire avant les autres occupants n’arrange pas son cas. Les rescapés de cet accident affirment effectivement que le bilan de ce naufrage serait moins lourd si les membres de l’équipage, essentiellement son capitaine, avaient ordonné l’évacuation à temps.
Depuis le début de cette affaire, il est livré à son propre destin, la compagnie Costa Croisière ayant décidé de le lâcher en parlant d’ « erreur humaine ». Elle a d’ailleurs à l’heure actuelle d’autres préoccupations majeures, notamment une vague de plaintes déposée par les différents collectifs de rescapés de ce naufrage qui lui réclament des dédommagements colossaux. A l’instar d’une femme de 30 ans qui demande à la compagnie 1 million d’euros après qu’elle ait perdu son bébé quelques jours qui ont suivi le naufrage. Elle affirme en effet avoir été enceinte de quatre mois au moment de cet accident qui apparemment, a eu des conséquences néfastes sur la vie de sa progéniture.