Depuis le 1er août, dans la ville d’Eskilstuna, il faut obligatoirement être titulaire d’un permis de mendier pour faire la manche. Ledit permis est valable pour trois mois et coûte 250 couronnes suédoises (23 euros). Le cas échéant, les contrevenants risquent une amende de 372 euros.
C’est une mesure controversée qui fait polémique en Suède. À Eskilstuna, une ville de 100 000 habitants à l’ouest de Stockholm, un permis d’un nouveau genre est expérimenté depuis le 1er août 2019 : celui de faire la manche. Facturé 250 couronnes, soit environ 23 euros, et valable trois mois, il est désormais nécessaire pour avoir le droit de mendier dans les rues de la ville.
Pour pouvoir mendier, il faut faire la demande auprès de la police, qui décide ensuite de les attribuer ou non. Huit demandes auraient ainsi été faites, selon le média local SVT, relayé par France info. S’il est surpris à mendier sans permis, le contrevenant s’expose à une amende de 4 000 couronnes suédoises (environ 370 euros).
Contacté par le Guardian, un conseiller municipal d’Eskilstuna précise que cette mesure vise à identifier les gens en détresse. "Les gens qui mendient ici n’ont pas droit à nos aides sociales", explique le conseiller. "Ils sont bloqués dans notre système. Ils restent ici et demandent de l’argent. Si voulez vaincre cette pauvreté, vous devez faire des choses qui mettent ces gens dans la bonne direction. C’est pourquoi nous faisons ça", précise-t-il.
Depuis décembre dernier et une décision de la cour suprême administrative, plusieurs communes suédoises ont fait un choix encore plus radical : celui d’interdire la mendicité dans leurs rues.