Illustration - Jacques Witt/SIPA
L’incarcération d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et principal rival politique du président Tayyip Erdogan, a suscité une vive réaction à l’échelle internationale. La France dénonce une atteinte à la démocratie.
La Turquie est secouée par une vague de contestation depuis mercredi, après l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul. Celui-ci est considéré comme un sérieux adversaire politique de Recep Tayyip Erdogan. Accusé de "corruption", il a été placé en détention dimanche, aux côtés de plusieurs dizaines d’autres personnes. Cette décision judiciaire a déclenché une importante mobilisation, rappelant les grands mouvements de 2013.
La France condamne cette incarcération de M. Imamoglu, dénonçant une menace pour la démocratie et l’État de droit. "Le respect des droits des élus de l’opposition, la liberté de manifester et d’expression constituent des pierres angulaires de l’État de droit", selon le ministère français des Affaires étrangères. "Le respect de ces engagements est un élément central de nos relations ainsi que des relations entre la Turquie et l’Union européenne", a souligné son porte-parole.
Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour exprimer leur colère. Portés par la jeunesse, les rassemblements s’intensifient à Istanbul, Ankara et Izmir. D’après les observateurs, ce mouvement dépasse l’arrestation de M. Imamoglu. Il traduit un rejet croissant des atteintes aux libertés publiques et du durcissement du régime. Inquiètes, les autorités ont ordonné la fermeture de plusieurs comptes sur les réseaux sociaux.
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