Lors d’une conférence de presse au Centre national des études spatiales de Toulouse, Florence Parly, ministre des Armées, a accusé la Russie d’avoir tenté d’espionner un satellite franco-italien en 2017. "L’espace ne doit plus rester sans défense", alerte-t-elle.
Selon la ministre française des Armées, Florence Parly, un satellite russe a tenté l’an dernier d’espionner un satellite franco-italien permettant des communications militaires sécurisées.
"Alors qu’Athena-Fidus continuait sa rotation tranquillement au-dessus de la Terre, un satellite s’est approché de lui, de près, d’un peu trop près", a révélé Florence Parly lors d’un déplacement au Centre national d’études spatiales à Toulouse (sud-ouest), vendredi 7 septembre,. "De tellement près qu’on aurait vraiment pu croire qu’il tentait de capter nos communications", a-t-elle ajouté. Or "tenter d’écouter ses voisins, ce n’est pas seulement inamical. Cela s’appelle un acte d’espionnage".
"Ce satellite aux grandes oreilles s’appelle Louch-Olymp, c’est un satellite russe bien connu mais un peu... indiscret", a-t-elle poursuivi. "Nous l’avions vu arriver, et avons pris les mesures qui s’imposaient", a-t-elle affirmé. Désormais, la France surveille le satellite attentivement, "nous avons d’ailleurs observé qu’il continuait de manoeuvrer activement les mois suivants auprès d’autres cibles", a-t-elle dénoncé.