L’Ukraine est actuellement "au bord de la guerre civile". C’est en tout cas ce que pense le président russe Vladimir Poutine, qui continue de nier les accusations d’ingérence. Barack Obama se dit "très inquiet".
A l’heure actuelle, la
tension est à son comble entre Kiev et
Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a affirmé ce mardi 15 avril que l’
Ukraine est "
au bord de la guerre civile" suite au déploiement des forces ukrainiennes dans l’Est du pays où sont massés quelque 40 000 insurgés pro-russes.
Au troisième jour de son "opération antiterroriste de grande envergure", le gouvernement ukrainien a annoncé mardi l’envoi de ses troupes, armée et Garde nationale, près d’Izioum, à 40 km au nord de Sloviansk. Le commandant de l’opération a prévenu que les combattants pro-russes seront "liquidés" s’ils refusent de déposer les armes.
S’entretenant au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine a mis en avant "l’importance" de la réunion quadripartite qui se déroulera jeudi 17 avril à Genève entre l’Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l’Union européenne, afin de tenter de débloquer la crise ukrainienne.
"Le président a souligné que l’escalade brutale du conflit avait mis le pays au bord de la guerre civile", indique le Kremlin dans un communiqué diffusé à l’issue de l’entretien téléphonique entre les deux dirigeants. Pour Moscou, l’intervention des troupes ukrainiennes constitue "un recours inconstitutionnel à la force contre des manifestations pacifiques".
Angela Merkel et Vladimir Poutine "ont exprimé l’espoir que la rencontre de Genève puisse donner un signal clair pour faire revenir la situation dans un cadre pacifique", poursuit le communiqué.
Face à la situation dans l’Est de l’Ukraine, le président des Etats-Unis Barack Obama se dit "très inquiet". Selon Ria Novosti, au moins quatre morts et deux blessés ont été dénombrés dans les rangs des insurgés séparatistes pro-russes mardi lorsque l’armée ukrainienne a repris le contrôle de l’aérodrome de Kramatorsk.
D’après Le Parisien, Vladimir Poutine, qui continue de nier les accusations d’ingérence, a lancé un appel à Ban Ki-Moon pour que l’ONU condamne les actions de Kiev. "La Russie attend une condamnation claire, de la part des Nations unies et de la communauté internationale, des actions", fait savoir dans son communiqué le Kremlin.