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Les autorités ukrainiennes annoncent une attaque spectaculaire sur le pont de Crimée, cible stratégique depuis le début de l’invasion russe. Cette opération vise une nouvelle fois un symbole fort de la domination de Moscou sur la péninsule.
Le pont de Crimée a de nouveau été visé dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 juin. L’attaque, revendiquée par les services de sécurité ukrainiens (SBU), aurait eu lieu à l’aube. Selon leurs déclarations, un premier explosif aurait été déclenché peu avant 5 heures. Le SBU affirme avoir piégé les piliers du pont, qualifiant la structure d’"installation illégale". "Des agents du SBU ont miné les piliers de cette installation illégale. Et aujourd’hui, sans faire de victime civile, le premier engin explosif a été activé à 4 h 44 (1 h 44 GMT NDLR) du matin !", s’est félicitée l’agence dans un communiqué relayé par Ouest France.
L’explosion aurait causé de sérieux dommages à l’ouvrage, selon les autorités en Ukraine. Environ 1 100 kg de TNT auraient été disposés sur les piliers immergés, rapporte le Huffington post. Les services de sécurité évoquent un "état d’urgence", bien qu’aucune évaluation indépendante ne confirme l’ampleur des dégâts. Une vidéo montrant une détonation sous-marine circule sur les réseaux, mais son authenticité n’a pas été vérifiée. En attendant, la circulation a été interrompue pendant trois heures dans la matinée, sans que la cause officielle ne soit précisée.
Ce pont de 19 km, reliant la Crimée à la Russie continentale, incarne l’annexion de la péninsule par Moscou en 2014. Inauguré en 2018, il constitue une voie stratégique pour le transport de matériel militaire. Depuis le début du conflit en février 2022, cette infrastructure a déjà subi deux attaques. La première a eu lie en octobre 2022 par un camion piégé et la deuxième en juillet 2023 par des drones maritimes. Ces événements ont conduit les autorités russes à renforcer la sécurité de l’ouvrage.
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