L’euro a baissé ce lundi 7 mai 2012, au lendemain de la défaite des partis au pouvoir en France et en Grèce.
Ce sont les marchés asiatiques qui ont été confrontés à cette baisse, selon plusieurs médias. En cause : les investisseurs s’inquiètent d’une remise en question de la politique d’austérité en Europe.
La défaite des partis au pouvoir en France et en Grèce s’est fait sentir sur les marchés boursiers asiatiques. Ce lundi 7 mai à 07H15 à Tokyo (dimanche 6 mai à 22H15 GMT), l’euro cotait 1,3004 dollar contre 1,3082 dollar vendredi à 21H00 GMT à New York. En clair, la monnaie unique européenne valait 103,67 yens lundi à Tokyo contre 104,46 yens vendredi à New York.
La baisse de l’euro résulterait de l’inquiétude des investisseurs quant à l’avenir des mesures de rigueur mises en place en Europe pour lutter contre la crise de la dette.
En France, le socialiste François Hollande, partisan de la réforme de la politique européenne, a été élu président de la République ce dimanche 6 mai, à l’issue d’un vote-sanction contre le conservateur Nicolas Sarkozy.
En Grèce, l’épicentre de la crise budgétaire européenne, les élections législatives du dimanche 6 mai ont pris l’allure d’un vote anti-austérité marqué par une défaite historique de deux partis pro-rigueur Pasok (socialiste) et Nouvelle Démocratie (droite).
"La victoire de Hollande n’est pas une surprise, mais cela prouve que les sortants appliquant l’austérité de l’Union européenne éprouvent des difficultés à se faire réélire. Les questions entourant l’avenir de ces mesures d’austérité pèsent sur l’euro", commente dans une note officielle la National Australia Bank.
"Les élections en Grèce pourraient entraîner le plus d’instabilité (...). Il ne semble pas y avoir de vainqueur clair, mais il y aura des appels à apaiser les réformes d’austérité. Cela aura des conséquences négatives pour l’euro si l’Allemagne garde dans le même temps son credo rigoriste", ajoute la banque.